Pendant la grossesse, j’aimais imaginer ma vie lorsque Valentin arriverait, j’aimais me projeter dans ce que serait notre vie à deux.
Et puis il est arrivé, trois semaines avant la date prévue. Pour mon plus grand bonheur, bien entendu.
Et j’ai commencé à réaliser que tout allait changer.
Evidemment, j’étais déjà consciente de tout ce qui changerait, tout ce que je devrais adapter. Mais j’étais loin du compte, surtout par rapport aux autres.
Notre quotidien est rythmé, minuté, pour survivre. Tout (ou du moins, j’essaie) est anticipé pour gagner le plus de temps possible.
Les seules choses que je ne pouvais pas anticiper, ce sont les réactions, les attitudes, les comportements de ceux qui nous entourent.
Je pourrais vous parler longuement de ces moments qui m’ont blessé depuis qu’il est là et qui m’ont permis d’adapter nos sorties entre amis, nos repas en famille, nos vacances.
Avec l’arrivée de Valentin, j’ai pris conscience de beaucoup de mes défauts. Je suis têtue, obstinée, fière mais surtout je peux être très fermée.
Depuis qu’il est là, je n’ai aucun mal à dire quand les choses ne me conviennent pas, quand je me sens blessée, touchée.
Je suis Maman, la Maman de Valentin et je refuse qu’on me dise comment il doit manger, boire, jouer, sauter, courir, respirer. Je suis là pour ça!
Avoir un enfant, c’est ouvrir la fenêtre à toutes sortes de réflexions.
Vous allez trouver sur votre passage tous ceux qui sont experts en la matière, qui vous donneront des cours d’éducation, ceux qui tenteront d’éduquer à votre place (pour mon plus grand bonheur 😡), les donneurs de leçons et j’en passe… À vous de trouver en tant que parent votre place, mais aussi de trouver la force d’affirmer vos choix, vos opinions. On doit tous trouver sa place dans cette nouvelle vie. Chacun à sa place, chacun son rôle.
Certes, certaines de ces remarques ne sont pas dites avec méchanceté mais sont souvent juste maladroites. En étant maman solo, les gens se permettent souvent des commentaires auxquels je n’aurais pas eu droit si nous évoluions avec Valentin sur un schéma plus classique: papa+maman+bébé. Etre le seul parent référent crée une volonté chez les autres à prendre la place du parent absent. Mais Valentin n’en a pas besoin, je n’en ai pas besoin. J’ai appris à solliciter lorsque j’avais besoin.
À mon sens, il n’y a pas de meilleure manière d’élever son enfant. Pas une meilleure qu’une autre. La plus sensée, la plus efficace ? C’est la vôtre!
Avoir un enfant, c’est assumer ses choix, ses convictions. On ne naît pas parent, on le devient tous les jours, un peu plus.
Valentin m’apprends chaque jour davantage qui je suis et ce que je veux pour Lui.
N’ayez pas peur de taper du point sur la table, vous seul savez ce qui est bon pour votre enfant.
Je n’en veux à personne, je ne suis fâchée contre personne; si j’ai besoin d’aide, je sais maintenant en demander. En attendant la maman, le parent à double casquette, le parent unique, la Mampa, c’est moi!
Camille débordant d’amour pour sa canaille. ♥️